Appel urgent aux députés de la nation et aux responsables pour arrêter la guerre et sauver le Liban, les Libanais et le secteur privé légitime

11:13AM


Le président du rassemblement des dirigeants et chefs d'entreprises RDCL, Nicolas Boukather, a exprimé sa profonde inquiétude quant aux conséquences irréversibles de la guerre en cours sur le secteur privé légitime au Liban. Il a révélé l'angoisse profonde du secteur privé face à cette guerre, soulignant les défis immenses auxquels il est confronté. Il a expliqué que tant que les ports et l'aéroport fonctionnent encore, la chaîne d'approvisionnement perdure, mais le danger reste réel et imminent. Les routes logistiques à travers la Syrie sont impraticables en raison des sanctions imposées par la loi César. Ainsi, le secteur privé juge urgent et existentiel que la guerre cesse immédiatement.

Boukather a également évoqué la crainte du secteur privé face à une éventuelle coupure d'Internet, dont les conséquences seraient catastrophiques pour les entreprises et l'ensemble des secteurs économiques. Il a ajouté que, malgré les nombreux appels et réunions organisés par le RDCL pour permettre l'utilisation de "Starlink", aucune réponse positive n'a été obtenue. 

Concernant les défis actuels, Boukather a déclaré que le secteur privé légitime fait face à une urgence majeure : soutenir ses employés en leur fournissant des logements sécurisés pour leurs familles déplacées des zones touchées. Il a également souligné que de nombreuses entreprises sont contraintes de déplacer leurs entrepôts, bureaux et autres infrastructures des zones sous attaque, générant ainsi des coûts exceptionnels considérables, tout en continuant à soutenir les familles dans le besoin.

Quant aux pertes, Boukather a révélé qu'elles s'accumulent de manière croissante depuis le début de l'année, les estimant à environ 4 milliards de dollars. L’extension de la guerre ne ferait que multiplier ces pertes. Il a précisé que la situation actuelle affecte tous les secteurs, sans oublier les coûts énormes liés aux pertes humaines et aux destructions supplémentaires. Il a ajouté qu'en 2023, l'économie libanaise représentait environ 20 milliards de dollars de PIB, soit seulement 35 % du niveau de 2019. Cependant, la guerre en cours entraînera une contraction économique supplémentaire de plus de 5 % cette année, menaçant de nombreux emplois. Boukather a également exprimé sa crainte que, si la guerre continue, la contraction annualisée (septembre-septembre) pourrait atteindre 25 %. Il a insisté sur le fait qu'il est encore impossible d'évaluer pleinement l'impact économique d'une extension du conflit, mais des secteurs clés de l'économie nationale subissent déjà des baisses allant de 40 % à 90 %, selon les secteurs et les régions. Par exemple, le tourisme est totalement paralysé, avec une baisse des arrivées estimée en 2024 à 40 %, pouvant atteindre 80 % d’ici un an si la guerre se prolonge (même si l'aéroport reste ouvert). Les restaurants, quant à eux, ont enregistré une baisse de 70 % à 90 %. De même, l'année scolaire et l'éducation sont menacées d'effondrement ou, au minimum, de bouleversements majeurs. Le secteur de la publicité et des médias est gravement touché, avec une chute de 70 % à 100 %. Les ventes au détail non essentielles ont diminué de 80 %, et le secteur de la livraison subit une baisse de 40 % en raison des difficultés logistiques et des fermetures. Le commerce de biens non essentiels a également perdu la majorité de son activité. En revanche, dans certaines zones accueillant des déplacés, des secteurs comme l'immobilier et les supermarchés connaissent une augmentation temporaire de la demande, au détriment des zones sinistrées. Les entreprises de sécurité voient également une hausse de la demande. Plus inquiétant encore, les attaques contre les propriétés privées mettent en lumière l'importance d'une coopération entre l’armée libanaise, les forces de sécurité intérieure et le secteur privé. Boukather a souligné que ces chiffres et ces facteurs extrêmement négatifs exercent des pressions économiques et existentielles supplémentaires sur les entreprises, déjà confrontées à des tensions sur leurs flux de trésorerie, et incapables d'accéder à des financements dans le contexte financier actuel. En conséquence, il craint que cette situation ne place de nombreuses entreprises, notamment les petites et moyennes, dans une position critique, menaçant directement les emplois, voire empêchant le règlement des obligations des entreprises.

Dans le même ordre d'idées, Boukather a expliqué que la balance des paiements pourrait basculer dans le rouge si la guerre se poursuit. Alors qu'elle affichait un excédent de près de 1,5 milliard de dollars jusqu'en septembre, elle risque de se transformer en un déficit de 4 à 5 milliards de dollars durant les 12 prochains mois si la guerre continue. Cela aurait un impact majeur sur les réserves de la Banque centrale, la valeur de la livre libanaise, l'inflation et le pouvoir d'achat, aggravant ainsi les problèmes de stabilité sociale.

C'est pourquoi Boukather a insisté sur le fait que le RDCL considère qu'il est absolument crucial de prendre des mesures immédiates pour arrêter cette guerre. Il a également appelé à la mise en œuvre complète des résolutions et traités internationaux, et à une déclaration claire de la part du gouvernement et du parlement visant à séparer le Liban des conflits régionaux en cours. Dans ce contexte, il a expliqué que le RDCL demande l'ouverture immédiate d'une session parlementaire, conformément à la Constitution libanaise, pour élire un président de la République capable de rassurer tous les Libanais. La responsabilité est lourde et historique pour toutes les forces politiques d'unir les Libanais à ce moment crucial dans l'histoire de notre nation. Il a également demandé la formation d'un gouvernement réformateur dès l'élection d’un président, en adéquation avec les aspirations du peuple libanais, capable de renforcer la confiance des Libanais et de la communauté internationale, dans le but de protéger le Liban des dangers imminents. Il a ajouté que tout retard dans ces mesures pourrait, hélas, entraîner des conséquences irréversibles pour la stabilité, la sécurité et l'avenir du pays. 

Dans ce contexte, le RDCL appelle la communauté internationale à renforcer son soutien à l'armée libanaise, seule force armée légitime capable de protéger tous les citoyens et de les rassurer. Il appelle également à un soutien accru aux institutions de l'État libanais pour répondre aux besoins urgents du peuple à travers tout le pays, tant sur le plan sécuritaire qu'économique et social.

En conclusion, Boukather a déclaré que le RDCL exhorte toutes les parties concernées à agir sans délai pour atteindre ces objectifs vitaux et bâtir un État fort, capable de protéger ses citoyens ainsi que son secteur privé légitime, qui résiste face à l'économie informelle, avant qu'il ne soit trop tard.


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